LACONGOLAISE 242

Un  voyage dans le Congo profond

Fespam : la 16ème session ordinaire s’ouvre en présence de la représentante de l’Union africaine

Fespam : la 16ème session ordinaire s’ouvre en présence de la représentante de l’Union africaine

La seizième session ordinaire du Comité de direction du Festival panafricain de musique (Fespam) s’est ouverte, le 05 octobre au Palais des Congrès de Brazzaville, sous l’autorité du  ministre congolais de la Culture et des arts, Léonidas Carel Mottom Mamoni, en sa qualité de président dudit comité.

Le ministre avait à ses côtés, la chef de division culture et arts de l’Union africaine (première vice-présidente du comité de direction), Angela Martins, de la représentante de l’Unesco au Congo, Ana Elisa Santana (deuxième vice-présidente), de la représentante des Afrique Caraïbes et Pacifiques (ACP).

A l’ouverture des travaux, l’administrateur maire du troisième arrondissement, Poto-Poto, Jacques Elion, représentant le maire de la ville, a déclaré que c’est à la fois un honneur et un privilège pour la ville capitale que d’être, en l’espace de quelques jours, l’épicentre des échanges interafricains en vue de la promotion de la musique africaine.

« Les efforts consentis jusqu’à présent en vue du fonctionnement régulier du Fespam, cette importante institution panafricaine de promotion de la musique africaine dont le siège est à Brazzaville, et qui organise de manière ininterrompue ses éditions depuis 1996, sont des preuves irréfutables de cet engagement personnel du chef de l’Etat qui a fait de la promotion de la musique africaine l’une de ses grandes priorités ».

Dans son adresse, le président du comité de direction du Fespam, le ministre congolais de la Culture et des arts, a précisé qu’il y a 21 ans, l’organisation de l’unité africaine (OUA), aujourd’hui Union africaine (UA) décida de concrétiser le rêve des pères fondateurs de l’Afrique indépendante, en créant une institution publique à caractère culturel et scientifique ayant pour mission la promotion de la musique africaine et de sa diaspora. Outil d’accompagnement de l’intégration africaine par le brassage des peuples et de leurs cultures à travers la musique, le Fespam donne cette possibilité d’assurer la préservation et la promotion de l’identité africaine.

Ainsi donc, l’OUA confia au Fespam une dimension culturelle et économique. Ce festival prend en compte l’ensemble de la chaîne de valeur musicale qui met en exergue le triptyque Création- Production- Diffusion.Ces trois entités participent efficacement au développement des industries culturelles et portent en soi les valeurs de paix, d’intégration sous- régionale et de synergie sud-sud tant soutenue par le président de la République, Denis Sassou N’Guesso.

La promotion de la musique africaine, vaste programme que l’Union africaine assigna au Fespam, s’articule autour des axes ci-après : les prestations musicales d’artistes africains et ceux de sa diaspora ; le symposium ; l’exposition d’instruments traditionnels de musique  et le marché de la musique africaine.

Après la tenue, à Addis-Abeba, du 13 au 17 juin 2016, de la deuxième réunion du Comité technique spécialisé de l’UA sur la jeunesse, la culture et le sport, le Congo s’est réjoui du ferme engagement de l’UA de s’impliquer davantage dans la préparation et l’organisation du Fespam. Dans un contexte de crise économique mondiale, la diversification des sources de financement est plus que jamais souhaitable. C’est pourquoi, le gouvernement congolais salue, avec le plus grand enthousiasme, ce nouvel élan imprimé dans les relations de l’Union africaine avec le Fespam.

Le président du comité de direction suggère un thème qui porte sur l’environnement

La session qui s’ouvre ce jour se tient au moment où l’humanité toute entière est menacée par le réchauffement climatique, phénomène résultant de la destruction de la couche d’ozone, d’une déforestation effrénée et de la forte industrialisation, a souligné Le ministre Léonids Carel Mottom Mamoni. La République du Congo souhaite profiter de la présence de la communauté culturelle et scientifique internationale pour sonner, à l’unisson, le tocsin de l’apocalypse afin d’attirer l’attention des terriens sur la détérioration de l’environnement, élément d’osmose de la vie humaine. A ce propos,  le ministre a pris en exemple la sagesse indienne qui stipule, « lorsque l’homme aura coupé le dernier arbre, pollué la dernière goutte d’eau, tué le dernier animal et pêché le dernier poisson, alors il se rendra compte que l’argent n’est pas comestible ».

Pour être en accord avec la communauté internationale sur ce volet, le ministre de la Culture a suggéré, pour la onzième édition du Fespam, le thème intitulé : « Musique et environnement en Afrique et dans la diaspora ».

Source:ADIAC-CONGO

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rédaction