LACONGOLAISE 242

Un  voyage dans le Congo profond

Mode : les cinq sapeurs invités au Japon honorés par le gouvernement

Mode : les cinq sapeurs invités au Japon honorés par le gouvernement

Après leur sacre à l’issue d’une âpre compétition, les cinq sapeurs désignés pour se rendre au Japon, ont été reçus respectivement par le ministre de la Culture et des arts, Léonidas Carel Mottom Mamoni, qui à son tour les a conduits auprès du Premier ministre, chef du gouvernement, Clément Mouamba.   

Dans le cadre de la diplomatie culturelle, le ministre de la Culture et des arts, a reçu les cinq récipiendaires (Yves François Ngatsongo, John Baretta, Eric Kanga, Arnaud Ibara et Djebel Malonga) ainsi que la délégation japonaise qui accompagnait les lauréats. L’occasion était propice pour cette délégation de remettre au ministre le livre qu’ils ont écrit et édité en japonais, en anglais et en français sur la sape et les sapeurs congolais, photographies y compris, après leurs deux passages antérieurs au Congo.

Le ministre de la Culture et des arts a constaté que la question du genre n’était pas respectée, alors qu’au Congo il y a la sapologie féminine. Léonidas Carel Mottom Mamoni a pensé qu’une femme sapologue devrait faire partie de ce voyage. N’étant pas sélectionnée par les japonais, le ministère de la Culture et des arts devrait donc prendre en charge le séjour japonais de cette sapologue. C’est ainsi que mission a été donnée à l’Union des associations de la sape du Congo (Uasc) qui est la seule plate-forme en tant qu’organisation des associations de la sape au Congo avec son directoire qui joue le rôle d’interface entre les associations et les pouvoirs publics, de sélectionner la sapologue qui devra accompagner les sapeurs au Japon.

En effet, le ministre souhaite que cette coopération internationale dans le cadre de la diplomatie de la culture et de la sapologie soit aussi bénéfique au Congo dans le sens que les sapeurs qui partent au Japon visitent l’industrie textile de ce pays, pour essayer de voir qu’est-ce qu’ils peuvent en tirer comme bénéfice dans la couture ou la fabrique.

Il pense que la sape n’est pas de l’amusement, mais plutôt un travail et promet de proposer à ses collègues ministres d’avoir chacun un conseiller vestimentaire qui sera considéré au même titre que tous les autres conseillers, rémunération y compris. Une façon d’encourager les sapeurs dans leur art.

Sur cette proposition, le président de l’Uasc, Isidore Ciriac Ahmed Yala, très réjoui, s’est exprimé en ces termes : « On ne peut pas voir des ministres mal vêtus. C’est bien qu’il y ait autour d’eux des conseillers vestimentaires. C’est une bonne vision du ministre de la Culture et des arts. Là aussi la tâche est donnée à l’Uasc. A la demande de chaque ministre, l’Uasc lui mettra un échantillon de deux, trois conseillers vestimentaires et, à lui de faire le choix de son conseiller».

Le ministre de la Culture et des arts, a ensuite, conduit la délégation japonaise et les sapeurs choisis chez le Premier ministre chef du gouvernement, Clément Mouamba. Ce dernier s’est dit satisfait de voir les sapeurs congolais exporter cette culture au Japon. C’est bien, mais il a souhaité que ce ne soit pas un voyage de prospection dans le monde vestimentaire, mais qu’en retour, les sapeurs puissent s’enquérir de l’expérience nippone dans le domaine de la couture.

Il est un fait à ne pas oublier, les japonais ont des grands couturiers dans ce domaine. Il sera donc souhaitable pour les sapeurs congolais de nouer des relations dans ce sens, dans le but de ramener de la matière au pays. Ce n’est que de la sorte que le gouvernement pourra soutenir les sapeurs qui opteront pour le styliste-modéliste. Le gouvernement pourra les accompagner dans des achats des machines à coudre professionnelles et autres.

Notons que le départ de ces sapeurs au Japon est prévu pour le mois de juillet prochain

Source:ADIAC-CONGO

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rédaction