SANTÉ : LE KALABA UN PRODUIT À CONSOMMER AVEC MODÉRATION

Communément appelée kalaba au Bénin, au Togo, au Cameroun et au Gabon, kêw au Sénégal, bogoni au Mali, lokpo en Côte d’Ivoire et mabele au Congo ou kaolin dans certains pays d’Afrique, l’argile de couleur blanche, beige et rouge que l’on retrouve sur des roches sédimentaires est disponible sur des tables des femmes vendeuses au marché et dans les coins des rues. Elle se présente sous différentes formes et qualités : tige fumé salé et non salé… Cette amuse-gueule est très appréciée par les Congolais en général, les congolaises en état de gestation en particulier.

Réduire la nausées chez les femmes enceintes; calmer les crises d’ulcère chez les personnes souffrantes des maux d’estomac; absorber les toxines dans l’organisme,  seraient là les bienfaits du kalaba  selon les consommateurs .Il aurait aussi  des propriétés anti diarrhéiques.

En beauté par exemple , l’ argile blanche sert   d’ingrédient  de base à la préparation des masques de beauté et de savon fait maison. Elle  est donc reconnue pour ses propriétés , adsorbante,   mortifiante, réparatrice,  adoucissante, purifie et assainit la peau.

Cependant , si la consommation du kaolin peut soulager quelques maux chez les consommateurs, selon certains scientifiques et spécialistes en gynécologie, la croyance selon laquelle le kaolin diminue par exemple les nausées chez les femmes enceinte s’avère fausse.  Le risque est bien présent non seulement pour la mère mais aussi pour le bébé qui naît avec un faible poids et un retard de croissance.

Cette consommation excessive occasionne des anémies qui provoquent un manque de fer, une fatigue, une constipation, des ballonnements de ventre, la pâleur et des difficultés respiratoires… Les conséquences sont alors très néfastes car en effet, l’argile consommée est mal digérée par l’organisme. 

Pour votre information, la consommation abusive du kalaba  peut former un corps plus compact dans l’intestin appelé bézoard pouvant occasionner une complication chirurgicale c’est à dire l’occlusion intestinale.