LACONGOLAISE 242

LA CHRONIQUE MUSICALE SE VIDE DE LA RESSOURCE FEMININE

LA CHRONIQUE MUSICALE SE VIDE DE LA RESSOURCE FEMININE

Dorcas la fille du Buzz, la fille de l’étoile, la buzzmatik, séjourne en Europe (Belgique) depuis environ 1 mois. Son éventuel retour au pays n’est toujours pas clair.

Cette grande dame de la chronique musicale a su imposer sa signature dans le game malgré les difficultés liées à l’environnement et à la pratique de son métier. Un exemple épatant pour plusieurs jeunes.

Cependant, la vraie question qu’on se pose est de savoir : quel serait l’avenir de la chronique musicale congolaise tenue par des femmes dans les cinq prochaines années ? Car dans cette chronique qui se vide de ses ressources (femmes), les hommes se battent, bricolent pour faire vivre cette corporation et donner vie à la musique congolaise.

Une partie des acteurs culturels et consommateurs pensent qu’un chroniqueur culturel (Musique) qui n’a pas encore mis pied à mputuville (Europe) dans l’exercice de son métier n’est pas à la hauteur des enjeux de son époque. Une réalité qui crée des frustrations, parfois un complexe, car pour nombreux, voyager à mputuville accompagné des grandes stars, faire des grandes salles donne du poids à la carrière d’un chroniqueur, surtout lorsqu’il est face d’un collègue issu d’un autre pays.

D’autres estiment qu’il est difficile d’avoir une vie sociale acceptable au Congo lorsqu’on consacre sa vie à la chronique musicale. Pour survivre, soit, on colle un artiste ou encore, on sature ses émissions par des dédicaces.

Peu d’émissions sont sponsorisées, pire encore, les émissions n’ont pratiquement pas de budget de production et les artistes paient difficilement la promotion dans les médias. Ce qui fragilise considérablement la qualité et la régularité de certains programmes.

À l’ère du numérique, celui ou celle qui ne s’adapte pas à la nouvelle donne s’effacera définitivement du game.

Nous saluons les ainées et celles qui se battent au quotidien pour donner de la place à la femme congolaise de s’exprimer dans ce secteur dominé par les hommes.

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SISA BIDIMBU

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