Message de vœux de nouvel an du Président de l’Eglise Evangélique du Congo adressé aux fidèles
EGLISE EVANGELIQUE DU CONGO
PRESIDENCE
Message de vœux de nouvel an du Président de l’Eglise Evangélique
du Congo adressé aux fidèles
Frères et sœurs en Jésus-Christ,
« Que la grâce et la paix vous soient multipliées par la connaissance de Dieu et de Jésus-Christ notre Seigneur ! » (2Pierre 1 :2)Bien-aimés,
« Jésus-Christ est Seigneur » (Philippiens 2 : 11) avons-nous dit au dernier Synode de l’Eglise, tenu du 03 au 07 août 2016, comme thème général pour la mandature 2016-2020 à l’issue duquel vous avez bien voulu nous accorder de conduire les destinées de l’EEC et nous vous en remercions vivement. Oui, plus qu’une affirmation, c’est la vérité et nous attestons que Jésus-Christ est Seigneur de tout et du tout. (Colossiens 1 : 16)
C’est donc sous cette affirmation que je vous invite à faire, avec moi, la lecture inondée d’espérance et non de nostalgie des événements qui ont dominé les informations de notre planète en 2016. Notamment les guerres, les crises socio-politiques et les persécutions religieuses dans plusieurs régions du monde.
Chez nous même au Congo Brazzaville, nous avons vécu une année 2016 pleine de brutalité et de chocs avec la persistante situation du Pool. Tous ces événements ont certes, ébranlé et dérangent la foi de plusieurs qui s’interrogent sur « le que fait et que dit » notre Dieu créateur du ciel et de la terre. Voici une lecture que nous vous proposons : Notre Dieu sait tout et rien ne le surprend ; par Jésus il nous dit : « Tirez instruction de la parabole du figuier : dès que les feuilles poussent, vous savez que l’été est proche. De même, quand vous verrez toutes ces choses, sachez que le Fils de l’homme est proche et qu’il est à la porte » Matthieu 24 : 33 – 34.
C’est aussi sous cette attestation que Jésus-Christ est Seigneur, que nous vous invitons à faire une lecture de la vie de notre EEC dont les cris, les alarmes et les paroles qui nous parviennent sont chargés de déceptions, de morosité, de négations et d’incertitudes chez certains d’entre nous qui affirment même que l’EEC est morte ou qu’elle est en voie de l’être ; d’autres par contre perçoivent avec espérance, sous la lumière du Très-Haut, que la vie de l’EEC ne dépend pas des inquiétudes incessantes et des insatisfactions des uns et des autres, mais de Dieu lui-même qui tient les destinées de l’Eglise, corps et épouse de Jésus-Christ.
Nous partageons entièrement sans consentir à tout bien évidemment, les nombreuses critiques portées par les uns et les autres et même par ceux du dehors qui nous aiment et qui prient Dieu pour que l’EEC retrouve ses empreintes de marque où l’on reconnaissait ses fidèles par la sobriété, la vérité, le respect d’autrui et de la chose publique.
Souvenons nous qu’il y a soixante dix ans, un des nôtres poussé par le Saint Esprit s’exclama : « Ngouedi yi bolélé mu masumu », littéralement traduit « Ngouedi est corrompu par le péché » ; nous avons cité le regretté Président Pasteur Raymond BUANA KIBONGUI. En effet, la miniature communauté chrétienne de la cité de Ngouedi composée des missionnaires suédois, des élèves pasteurs, des élèves moniteurs et autres et des habitants de Ngouedi en 1947 vécut la visitation de la grâce divine appelée « Réveil spirituel » ; une réponse de Jésus-Christ lui-même le Chef de l’Eglise aux nombreuses et incessantes prières sur l’état de l’église en ces temps là.
C’est donc avec beaucoup de crainte et tremblement devant le Dieu souverain en Jésus-Christ notre Seigneur que nous partageons avec vous les voies de recours que Dieu nous met à cœur pour son Eglise, notre pays, nos relations avec nos partenaires et notre marche avec les autres cultes au Congo, à savoir :
Donner à Dieu et à notre Seigneur Jésus-Christ la première place dans l’EEC, car nous le disons tous les jours dans nos prières : « …, que ton Règne vienne, que ta volonté soit faites sur la terre comme au ciel » Si nous croyons qu’il est Seigneur, travaillons avec notre foi et notre espérance pour que Dieu lui-même qui sait comment restaurer son Eglise nous entraîne dans une sainte aventure comme il a fait autrefois avec nos pères ;
Que les ouvriers apostoliques (Pasteurs, Evangélistes, Diacres, moniteurs de l’école de dimanche et catéchistes), s’investissent dans l’œuvre de Dieu en se souvenant de l’entretien de Jésus avec Pierre : « Pierre m’aimes-tu ? Pais mes agneaux » (Jean 21 : 15). Fort de cet amour prenons maintenant beaucoup de temps dans nos programmes à offrir l’enseignement biblique aux fidèles de l’EEC :
Faire des premier Jeudi et troisième jeudi du mois des jours des réunions ou cultes au centre desquels l’enseignement Biblique (animations bibliques) sera la matière de base et non sous la forme des prêches à la volée que nous constatons aujourd’hui ;
Faire renaître dans toute l’Eglise l’école de dimanche des grands, cette sorte de cours bibliques des adultes afin d’accorder aux membres de l’EEC des connaissances bibliques pour qu’ils soient capables de défendre devant quiconque la raison de la foi et de l’espérance qui est en eux, et qu’ils ne soient pas que de simples consommateurs des prêches de dimanche, mais des acteurs capables de parler aussi à leur tour aux autres de Jésus-Christ ;
Faire des deuxième et quatrième jeudis de chaque mois des occasions pour raviver la flamme de la foi des fidèles par des cultes autrefois dit cultes de réveil au cours desquels on accordait l’expression des divers ministères et dons plutôt que d’avoir une diversité des cultes avec des appellations peu claires, dépendant de tels ou tels autres pasteurs qui après leur départ ces cultes disparaissent. Notre Eglise est ordonnée et les textes nous offrent deux cultes par semaine les jeudis et les dimanches.
Ainsi, nous éviterons à nos fidèles les spectacles, les tracasseries, les perturbations dans lesquels nous les embarrassons par une multiplicité des formes de retraites dont le fond est plus pécuniaire que formateur. De cette façon, nous accorderons aussi les possibilités de retour à l’Eglise de nombreux frères et des nombreuses sœurs qui ont trouvé refuge dans les officines couramment appelées « Bizinga ».
Ouvrir nos portes aux bras de l’Eglise comme Campus pour Christ, les Navigateurs, la Ligue pour la Lecture de la Bible et autres, pour la formation soutenue des disciples, pour que nous ne soyons plus seulement une Eglise de foultitude, mais plutôt une Eglise responsable composée des membres bien formés à l’image de notre Seigneur et Maître Jésus –Christ ;
Travailler pour la diversification des ressources financières saines pour le bon financement de l’extension de l’œuvre de Dieu et le bon soin des ouvriers du champ du Seigneur et faire du « Sala-Sambila » le leitmotiv du développement multidimensionnel de l’EEC et de notre pays ;
Nous nous engagerons aussi à la redécouverte et à l’intériorisation des six piliers fondateurs du protestantisme – à Dieu seul la gloire, la Grâce seule, la foi seule, les Ecritures seules, des Eglises toujours à réformer et le sacerdoce universel- pour vivre une église profondément protestante dans laquelle nous aurons à examiner ensemble les possibilités d’accueillir les nôtres qui pour des raisons de toutes sortes ont été sanctionnés, excommuniés , ou qui sont sortis de l’église pour des divergences peu chrétiennes.
Nous travaillerons aussi ensemble sur comment aider de nombreux frères et sœurs qui déclarent brûler de vocation et les aider à discerner et à exercer dans le champ de Dieu selon que Dieu peut nous accorder une révélation particulière pour leur accompagnement.
Oui, nous allons œuvrer pour redonner à l’EEC ses lettres de noblesse, d’une Eglise qui jouit de multiples grâces du Seigneur suite au réveil de 1947pour les mettre au service de l’Eglise et de la Nation. C’est donc au moment de la célébration du soixante dixième anniversaire du Réveil de 1947 convoquée du 03 au 06 août 2017 à Ngouedi que l’Eglise va renouer avec la pratique des « nsansulu a minkayulu », le suivi et le discernement pastoral des charismes et des vocations ;
Enfin, nous allons œuvrer à conserver l’unité de l’église dans sa diversité ethnique et dans ses potentialités et pour son extension à l’extérieur du Congo, en cherchant des voies et moyens de retour à la vie d’ensemble avec les expressions EECiennes multiples à l’étranger. A ce propos un Colloque international sur la mission et l‘Evangélisation est convoqué du 02 au 05 novembre 2017 à Brazzaville. Ce cadre permettra la reconfiguration de l’engagement missionnaire de l’EEC seule, et aux côtés de ses partenaires et Eglises sœurs ;
Ce chantier requiert vos prières et vos conseils pour permettre que l’année 2017 soit pour tous les membres de l’EEC une année qui ressemble à la période où le peuple de Juda, de retour d’exil reçoit cette exhortation de la part de Dieu : « Maintenant, Fortifie – toi, Zorobabel déclare l’Eternel. Fortifie-toi, Josué fils de Jotsadak, grand prêtre! Fortifie toi peuple entier du pays, déclare l’Eternel et travaillez, car je suis moi-même avec vous déclare l’Eternel le Maître de l’univers » Aggée2 : 4.
Maintenant, fortifions–nous !
Travaillons pour Dieu seul et parlons moins
Dieu est avec nous, Jésus–Christ est Seigneur ! Amen !
Sur ce, nous vous souhaitons bonne et heureuse année 2017 à tous et à toutes selon les grâces diverses que vous recevrez de Dieu.
Fait à Brazzaville, le 16 janvier 2017
Le Président de l’EEC
Révérend Edouard MOUKALA