LACONGOLAISE 242

LA CHRONIQUE MUSICALE CONGOLAISE EN PERTE DE VITESSE

LA CHRONIQUE MUSICALE CONGOLAISE EN PERTE DE VITESSE

Les chroniqueurs de musique sont considérés comme des arbitres qui doivent réguler la concurrence et surtout dénicher et exposer les pépites (artistes).
Cependant, une partie des congolais estiment que la chronique musicale de nos jours est en perte de vitesse, pas de créativité, qualité médiocre. Les chroniqueurs font du sur place et parfois entrent en guerre avec les artistes. Aussi, chaque artiste musicien congolais a son ou ses chroniqueurs, ce qui crée un déséquilibre notoire dans la promotion musicale.

D’autres, par contre, pensent que les chroniqueurs se battent pour être neutres malgré leur sensibilité en respectant les règles du métier, c.-à-d. éthiques et la déontologie pour rendre le game attrayant et favoriser l’exportation de la musique congolaise au-delà du continent. Ce, malgré les difficultés auxquelles ils sont confrontés.

Il faut noter que les chroniqueurs de musique évoluent dans un environnement difficile, pas de sponsor pour soutenir la production régulière de leurs programmes, ce qui pousse certains de se laisser caresser par la tentation d’être des marionnettes de certains artistes, ou saturer les émissions par des dédicaces, car il faut survivre, ils n’ont pas le choix.

Oui, certains plateaux de musique coûtent énormément aux artistes pour un simple passage, justement parce que le chroniqueur crée des astuces pour financer la production de son programme, de peur de disparaitre et aussi pour survivre.
Certains artistes ne paient pas leurs promotions sous prétexte que c’est le média (émission) qui doit chercher l’information. En conséquence, les chroniqueurs collent les artistes qui sont prêts à décaisser des sommes colossales pour leur communication. C’est la loi de l’offre et de la demande.

La situation est complexe, car pratiquer la chronique musicale selon les règles de l’art au Congo rend pauvre selon certaines opinions. Il faut se faire violence pour exister et pour survivre.
Les cadres du ministère de l’Industrie culturelle devraient plancher sur la question pour examiner comment donner un sens vital à ce secteur qui dynamise la vie musicale, pour éviter qu’elle plonge totalement dans la médiocrité et la précarité.

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SISA BIDIMBU

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