LE GOSPEL CONGOLAIS PEINE À SE FAIRE UNE PLACE DE CHOIX SUR LE CONTINENT AFRICAIN
Le gospel congolais est en perte de vitesse, il est moins influent et a du mal à s’imposer sur le continent africain. Ce registre de musique raisonne plus dans des églises que sur la place publique en République du Congo. Cette musique existe mais ne vit pas, il faut donc de l’oxygène à la musique gospel du Congo.
Ils sont portants talentueux, proactifs, les artistes gospels congolais sont des véritables sources d’inspirations dans le milieu du gospel. En groupe ou en Solo, ces chanteurs, auteurs-compositeurs et interprètes se battent au quotidien pour faire rayonner et raisonner la musique gospel au-delà du Congo mais sans succès.
Le groupe Sion, Maman Credo initiatrice du concept Zaba, Magarelle Kimbembe, Don Marce, papa ROY, Christel Chango, Pasteur Claudrick MIERE l’une des révélations du hits 10 sur trace gospel avec le titre « Ascension », la soeur Carine Fleur Edouare, la Sœur Belle Agniélé, la soeur Dorcas Mampouya, le frère Bob MG etc…autant de talents qui attestent la créativité et le génie artistique du Congo. Ces artistes dévoués pour la musique céleste, peinent à se faire une vraie carrière artistique à l’internationale comme Moïse Mbiye de la RDC ou KS Bloom de la Côte d’Ivoire.
Le spectre du timbre vocal des artistes gospels congolais, la texture et tessiture de leur musique accrochent le public et peuvent secouer le trône de Dieu. Qu’elles soient en français, lingala, Kitumba, anglais ou diverses langues maternelles du Congo, la qualité spirituelle et artistique des chansons de ces artistes touchent la sensibilité de plus d’un.
Ils magnifient la parole divine sous diverses thématiques : l’amour, l’espoir, la tolérance, la persévérance…, en partageant leur expérience personnelle avec Dieu mais aussi du vécu quotidien et des faits de sociétés. Enthousiastes, ils véhiculent les valeurs universelles de paix et du vivre ensemble.
Cependant le gospel congolais souffre de plusieurs maux qui fragilisent son influence jusqu’ici en Afrique centrale.
” Le plus grand souci c’est le manque de mécènes, des producteurs, n’oubliez pas que la musique demande beaucoup de moyens financiers, nous faisons avec le peu de moyens que nous avons. Les chantres organisent des concerts avec leurs propres moyens, ils vont en studio, ils sortent des albums, les singles, les clips avec leurs fonds” a signifié Papa ROY artiste gospel lors de la prestation de la sœur Magarelle Kimbembe en janvier 2023 à Poto-poto
La musique gospel au Congo a besoin de se réinventer pour s’adapter aux exigences du marché du disque et de la communication. Au-delà de l’aspect spirituel et sacré de cette musique, les artistes Gospel doivent être professionnels sur toute la ligne. Ils doivent soigner d’avantage leur présence sur les réseaux sociaux, améliorer la qualité de leurs clips, rendre leur musique vendable pour attirer les sponsors. Travailler sur la performance scénique et créer un mystère autour de leur personnalité avec une bonne dose de discipline et de rigueur.
Les artistes gospels du Congo doivent associer les professionnels de musique qui interviennent dans la chaine du développement de la carrière artistique pour impulser de la plus belle des manières leur carrière et être compétitif à l’international. Sur ces dix dernières années le Congo n’a pas encore enregistré une chanson gospel virale sur la toile. Le public congolais doit encourager la création artistique locale en consommant en premier ce qui vient de chez lui.
Pour votre gouverne, entre 1975 et 1987 les quatre compagnons dont Bernard Mokambila, Alphonse Nzindou, Marcel Boungou et Gaspard Mifoundou du groupe « Palata Singers » avaient fait découvrir le Congo à l’international dans le registre du gospel.
Sablèche Tsimba