LES MAMANS DU CONGO X RROBIN POUR L’ÉMANCIPATION DES FEMMES AFRICAINES
Les mamans du Congo et RRobin ont émerveillé le public français avec des berceuses bantus interprétées avec des fourchettes, des percussions maisons et des beats qui rafraichissent l’oreille lors du festival Bri Art tenu le 31 mars, le 01 avril et le 2 avril 2023 à L’Ile de France.
Les mamans du Congo et RRobin est une rencontre unique entre les berceuses bantus du Congo et des instruments traditionnels avec des musiques électroniques et le hip pop. En effet, depuis le 8 mars dernier les berceuses du Congo sont en tournée printemps dans le but d’interpeller la femme africaine sur son émancipation et aussi révéler au yeux du monde la richesse du matrimoine culturel que regorge la Rep du Congo.
Après avoir ravivé les berceuses séculaires du Congo avec un premier album en 2020 acclamé par la presse internationale et le public, la charismatique chanteuse percussionniste et leadeuse du combo, Gladys Samba, accompagnée de ses musiciennes et de Rrobin continuent le combat avec un nouvel EP intitulé KIKENTO « le pouvoir féminin » paru le 3 mars 2023. Cet EP de 4 titres, est un avant-goût d’un futur deuxième album pour cette année sauf imprévu.
Les mamans du Congo sont un combo féminin panafricain, né en 2018 à Brazzaville au sein d’un projet fusionnant la danse avec les berceuses ancestrales du Congo profond chantées par cinq mamans en en lari, une des langues vernaculaires en Rep du Congo.
L’histoire de leur peuple, le quotidien de la femme congolaise se retrouvent en musique pour la première fois sur des rythmiques jouées avec des fourchettes, assiettes, paniers, pilons et matériel de récupération. Mené par Gladys Samba, chanteuse, percussionniste et rappeuse, sur une musique électro-funk orchestrée par le producteur Rrobin, agrémentée de la basse puissante de Mel Malonga (un collaborateur de Damon Albarn) et de rythmiques traditionnelles inspirées des travaux champêtres.
Éduquer et transmettre sur les scènes internationales le matrimoine culturel et les traditions congolaises sur une musique inédite en Afrique. Engagé, le combo féminin, appelle à renouer avec le travail en cultivant leurs terres, dont les ressources sont toujours exploitées sans partage par les multinationales étrangères. Leur rencontre avec le producteur français de hip-hop et de musiques électroniques Rrobin est le fruit d’un son nouveau, un travail sur les sons de la nature entremêlé avec les chœurs du groupe, qui s’entend dès les premières secondes de Sala Sala, où l’on sent monter progressivement la chaleur du groove afro-house bantoue :Sala Sala est le nouveau single des daronnes congolaises. Sala Sala signifie “le travail”. Ce titre est un appel à l’effort personnel pour éradiquer les souffrances liées au manque d’emploi. Ce cri de sensibilisation enjôleur raconte que celui qui se laisse aller n’accuse pas les autres ou la sorcellerie d’être responsable de leur sort. À chacun de se prendre en main pour survivre. Sala mbo Wa dia, traduction : ” pour manger, il faut travailler”.
Sablèche TSIMBA