LACONGOLAISE 242

Un  voyage dans le Congo profond

ÉCOLE DE PEINTURE DE POTO – POTO UN PRÉCIEUX HÉRITAGE CULTUREL CONGOLAIS Á CONSERVER

ÉCOLE DE PEINTURE DE POTO – POTO UN PRÉCIEUX HÉRITAGE CULTUREL CONGOLAIS Á CONSERVER

Créée en 1951 par le français Pierre LODS à l’époque précoloniale, l’Ecole de peinture de Poto-Poto est située au centre de Brazzaville.

Cette dernière est composée des artistes peintres et des élèves peintres regroupés au sein d’une coopérative.

Pierre Lods, neveu de Jean Lods, arrive à Brazzaville en 1949 accompagné d’ethnologues venus étudier les autochtones de la région d’Owando.

Il y installe un atelier de peinture en 1951. Lods n’impose aucune règle artistique à ses élèves et préfère laisser exprimer leur spontanéité créatrice.

Un petit groupe composé de Faustin Kitsiba, Eugène Malonga, Guy Léon Fylla, Albert Bandila, François Thango, François Iloki, Philippe Ouassa, Nicolas Ondongo, Jean Balou et Hilaire Banza se forme autour de Lods. Sous l’influence de Félix Ossali, le premier élève de Lods, le style Miké, qui signifie « petit » en lingala, se développe.

Composé de petits personnages aux formes schématiques et élancées, il n’est pas sans évoquer les peintures rupestres du Tassili. La mode du style Miké se situe, selon Jean-Baptiste Tati-Loutard, entre 1950 et 19542. Ce style, facilement reconnaissable est encore aujourd’hui la signature de l’école. Il sera recopié dans toute l’Afrique.

La reconnaissance de l’école dépasse rapidement les frontières du Congo. La première exposition collective a lieu en 1952 à la Galerie Palmes à Paris. La consécration a lieu en 1955-1956 lors de l’exposition au MoMA de New-York.

Elle se confirme en 1958, quand Lods envoie plusieurs membres représenter l’école de Poto-Poto à l’Exposition Universelle de Bruxelles.

Cette école dont l’histoire est liée à celle du Congo constitue un précieux héritage culturel qui devrait être conservé avec jalousie.

 

Patchell Massivi 

 

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