« FESTIVAL ZABA » POUR LES SONORITÉS FOLKLORIQUES DANS LA PRATIQUE DU GOSPEL
La musique folklorique renvoie à un territoire, qui dit territoire dit identité culturelle. Les personnes qui pratiquent la musique devraient garder leur racine afin de ne pas se déculturer et se déraciner de leurs valeurs culturelles. C’est ainsi que Maman Credo artiste gospel, Directrice Générale du festival Zaba et son équipe ont organisé le 1 Avril 2023 au centre culturel Zola, une conférence débat axée sur le thème : « Importance de la musique folklorique cliché, devoir et devenir » ainsi que la présentation des activités y relatifs.
C’est par un mot de circonstance poignant de la Directrice du festival qu’a débuté cette conférence participative. Ensuite s’en est suivi l’intervention de trois brillants conférenciers dont le Coach Fleuriane Panghoud, le prophète Ninos E. Ngouama et le musicologue Elvis Brunel Natou qui ont tour à tour apporté un regard objectif et critique sur le thème proposé.
Sur la question de la personnalité, la première intervenante Coach Fleuriane, a abordé quelques aspects entre autres la force, la faiblesse et les valeurs que devrait incarner un homme.
« Nous sommes dans un monde où les artistes perdent de plus en plus leurs directions artistiques. Chacun de nous a des forces et faiblesses et donc, entant qu’artiste c’est important de connaître ses limites pour garder sa ligne », a déclaré Fleuriane Panghoud Coach en développement personnel.
Le prophète Ninos E. Ngouama de son côté a invité les artistes gospels à sortir des clichés qui sont conçus par des types d’enseignements qui les déforment et les éloignent de leurs racines et valeurs culturelles. Selon lui, il faut sortir de leur zone de confort afin que chacun signe sa présence et marque son existence dans l’arène du gospel congolais. Par ailleurs, il n’a pas manqué d’édifier les pratiquants du gospel à être soi-même et en phase de ses convictions.
« Lorsque nous allons finir d’exploiter toutes les richesses de nos nations, la culture deviendra la dernière ressource pour sauver nos pays » a renchéri Ninos Ngouama.
Pour le musicologue, les artistes congolais n’ont pas encore commencé à faire de la musique folklorique de pure souche. Car, celle qui se fait au Congo est un cocktail des musiques d’Europe et des sonorités du Congo.
De ce fait, il faut apprendre à aimer l’Afrique, à aimer sa patrie, sa tradition, pour que l’Afrique puisse faire face aux défis qui s’imposent.
Le festival Zaba arrive donc à point nommé pour célébrer le ciel avec ses racines, promouvoir la musique folklorique de l’Afrique profonde, impulser une nouvelle dynamique à la jeunesse afin qu’elle sache comment exploiter cette substance artistique dans le hip-hop, la rumba, le reggae, le zouk, la musique urbaine … et aussi redorer l’identité culturelle en perte de vitesse.
L’occasion était tout indiquée pour Maman Credo, d’interpeller la conscience collective à s’informer et se former dans l’univers musical pour espérer une brillante carrière à l’international.
« J’appelle à tous les artistes d’apprendre pour connaître, de ne pas s’aventurier dans la musique. Le talent seul ne suffit pas, il faut être en phase avec les réalités du marché du disque actuel » a déclaré maman Credo.
Le public s’est réjoui de cet échange qui va certainement changer leur manière de pratiquer la musique et d’améliorer leur création artistique ainsi rêver porter haut la bannière tricolore du gospel congolais qui souffre déjà de plusieurs maux.
Notons que la première édition du festival Zaba se tiendra du 28 au 30 avril 2023 à l’IFC et au Mémorial Pierre Savorgnan De Brazza. Pour ce faire, les ateliers du festival Zaba se dérouleront dans l’enceinte du cercle culturelle Zola.
Sableche Tsimba
