LACONGOLAISE 242

Un  voyage dans le Congo profond

proposition d’un pacte pour développer le numérique au Congo

proposition d’un pacte pour développer le numérique au Congo

Avec comme objectif l’accompagnement de l’État pour mieux structurer et gouverner par le biais de l’outil informatique, le pacte technologique Congo 2.0 relève l’importance que représente ce secteur, un des plus dynamiques de l’économie mondiale. Dans une interview accordée aux Dépêches de Brazzaville, le président fondateur Odellya, initiateur de ce projet explique l’importance de ce pacte pour la République du Congo.

DB : Pouvez-vous nous parler en quelques mots des objectifs de votre fondation ?

Roland Christel : Les objectifs de la fondation consistent à initier simplement des projets dans l’objectif d’accompagner les Etats africains à mieux gouverner au travers de l’outil technologique.

DB : Vous proposez le pacte technologique au Congo. Peut-on savoir sur quoi il sera basé ?

RCh : Je propose ce pacte pour la simple raison que, depuis que le Congo existe, il n’a jamais disposé d’une école d’ingénieurs en informatique alors que le numérique constitue le secteur le plus dynamique de l’économie mondiale. De nos jours, on ne peut plus rien faire sans l’outil informatique. C’est pour cette raison qu’il m’a paru nécessaire de proposer ce pacte au Congo en particulier, parce qu’il en a besoin pour son développement.

DB : Pourquoi ce pacte aujourd’hui ?

RCh  : Je propose ce pacte aujourd’hui simplement parce que, le Congo fait le choix de rentrer dans une ère nouvelle que nous appelons tous, la nouvelle République. Il se trouve aussi à un carrefour très déterminant pour son développement. C’est-à-dire qu’au cours des cinq prochaines années, ce pays ne pourra pas se permettre de manquer son décollage sur le plan technologique. L’outil informatique est nécessaire tant pour les médias que pour la médecine, l’Education et l’emploi. On ne peut pas parler de développement d’un pays sans que l’outil informatique soit au cœur du système de l’Etat.

DB : Pensez-vous que le moment s’y prête réellement pour que le Congo signe ce pacte, alors qu’il s’est déjà lancé dans l’implémentation de la fibre optique ?

RCh : La fibre optique n’est pas une technologie, mais plutôt un support, un câble censé transporter les données. On peut la déployer dans tout le pays, toutes les maisons, elle n’apportera aucun changement. Ce sont les services que nous allons proposer qui donneront de la valeur à ce câble. Le pacte que nous proposons s’appuie sur le travail en cours de réalisation sur la fibre optique. Je propose cependant, qu’on y ajoute le pacte technologique pour pouvoir répondre de manière efficace et puissante au développement du Congo.

DB : Quel type de service, Odellya va-t-il apporter ?

RCh : Odellya n’apporte aucun service. Derrière le concept pacte technologique, nous proposons le projet le plus ambitieux, le plus audacieux qui n’ait jamais été initié dans l’histoire du Congo. Car, il va restructurer l’Etat. Ce pacte est un outil de planification, d’aide à la décision. C’est un outil qui va mieux équiper les décideurs politiques à parler de façon efficace de l’indice de développement humain qui repose sur trois critères, à savoir la santé, l’éducation et l’emploi. Ce projet que nous proposons dotera le Congo des systèmes sanitaire et éducatif puissants puis d’un secteur d’emploi très efficace.

DB : Qui placez-vous au centre de ce pacte ? Est-ce la société civile, les jeunes ou les politiques ?

RCh : Ce projet concerne tout le monde. Il est créateur d’emplois, le plus dynamique de l’économie mondiale pour laquelle, on peut embaucher 30.000 personnes.  Dans le domaine agricole congolais par exemple, il permettra de faire des prévisions sur la politique de l’autosuffisance alimentaire.

DB : Vous êtes Congolais, mais pourquoi avoir attendu si longtemps pour apporter ces technologies dans votre propre pays ?

RCh : Je suis déjà venu au Congo. Entre 2010 et 2015, j’avais mené une activité à Brazzaville dans le cadre de Jcertif, un projet identifié comme étant l’une des plus grandes conférences sur le développement des applications web et mobile. Laissez la loi préciser que toutes les infrastructures réalisées ces derniers temps ne suffisent pas pour faire basculer le Congo dans le monde de l’émergence. L’outil informatique doit être inscrit parmi les priorités de l’Etat.

DB : Qu’en est-il de la lettre ouverte que vous avez adressée aux candidats à l’élection présidentielle de ce 20 mars ?

RCh : Nous parlons aujourd’hui à l’ensemble des états-majors. Nous leur avons adressé un document de présentation sur le pacte technologique. Nous avons organisé une rencontre avec l’ensemble des délégués représentants chaque candidat. Nous avons obtenu d’eux l’engagement solennel selon lequel ils vont tous signer ce pacte. Nous avons attendu pour cela, la date du 18 mars que nous avons dénommée, journée de signature du pacte technologique. Il ne s’agit pas d’un projet de la fondation Odellya, mais celle de la République. Nous espérons que les candidats comprendront les enjeux majeurs.

Source:ADIAC-CONGO

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rédaction