LACONGOLAISE 242

Un  voyage dans le Congo profond

LA MUSQUE URBAINE STRESSE-t-ELLE LA RUMBA CONGOLAISE ?

LA MUSQUE URBAINE STRESSE-t-ELLE LA RUMBA CONGOLAISE ?
Bien qu’inscrite comme patrimoine immatériel de l’Unesco le 14 décembre 2021, les pratiquants de la rumba congolaise (242) ne font pas encore retentir cette musique comme on le souhaiterait.
L’actualité de la musique congolaise est dominée par les pratiquants de la musique urbaine, toute tendance confondue. Ces artistes très actifs sur les réseaux sociaux font tout pour faire vivre leur mouvement par la sortie des titres, des albums, des collaborations, des prestations ici et là, des clashs qui singulariser ce mouvement, le tout porté par une bonne présence sur les médias nationaux comme internationaux. D’ailleurs il ya plus d’ambassadeurs de marque dans la musique urbaine que dans la rumba.
Du côté de la rumba, les pratiquants de cette musique ne savent plus sur quelle direction artistique se tenir pour tenter de protéger cette musique considérée jusqu’ici comme identité musicale du Congo et aussi comme musique motrice de la musique africaine.
Pour des raisons purement commerciales, ou de visibilité à l’ère du numérique Les “rumbistes” sont presque tous affectés par le virus de la musique tradi-moderne.
Il est difficile de nos jours qu’un artiste sorte un album 100 % rumba, difficile qu’une chanson rumba soit virale sur la toile. C’est la musique urbaine qui contrôle les rues et artère du Congo, sans oublier les boites de nuits, taxi etc…..
Le public qui est censé porté la musique congolaise a rajeuni et s’intéresse plus à une musique qui est en accord avec son époque. Cette musique qui a moins d’exigence (musique urbaine) artistiquement (Studio) que la rumba suscite plus d’engouement si bien que 80 % des artistes qui font leur apparition dans l’arène musicale congolaise, sont orientés musique urbaine.
De nos jours, ça devient un risque de faire une carrière 100 % rumba. Les pratiquants de cette musique sont obligés de teinter leur sensibilité artistique par les couleurs des autres types de musique pour justement espérer continuer à exister sur la scène musicale.
La musique urbaine, presse, compresse et stresse la rumba congolaise. Les rumbistes doivent urgemment répliquer pour ne pas disparaitre complètement dans cette guerre artistique féroce.
Nous saluons ici la ténacité et dextérité des artistes urbains qui par leur subtilité artistique donnent de l’oxygène à l’actualité musicale et aussi de la voix à la musique congolaise de par le monde. Une pensée aussi à tous ces artistes qui malgré les difficultés se battent pour pérenniser la rumba de Paulo Kamba
Photo illustration : Kevin Mbouande Metatron et Teddy Benzo 
Patchell Massivi
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rédaction