FANN ATTIKI SUR LA JOURNÉE MONDIALE DU LIVRE ET DU DROIT D’AUTEUR 2025
Comme chaque année, ce 23 avril 2025, le monde a célébré la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur, sous le thème : « Lire à sa façon ».
À cette occasion, notre rédaction a rencontré Fann Attiki, écrivain congolais de renommée internationale et lauréat du Prix littéraire « Voix d’Afriques » 2021, afin d’échanger autour de quelques questions en lien avec cette journée.
LAC242 : Selon vous, que signifie cette journée mondiale du livre et du droit d’auteur ?
FANN ATTIKI: Célébrer un événement, c’est faire la promotion de l’objet même de ces célébrations ; en l’occurrence, il s’agit du livre et des droits d’auteur, donc de la lecture et de la nécessité pour un auteur à jouir de son œuvre.
LAC 242 : Pourquoi est-il important, de continuer à célébrer le livre de nos jours ?
FANN ATTIKI : Le livre est la voie de l’émancipation et de la liberté, il est le symbole de l’instruction, de l’éducation et de la sagesse. On ne le célébrera jamais assez.
LAC242 : Quel est pour vous le plus grand défi d’être écrivain aujourd’hui ?
FANN ATTIKI: Les défis des écrivains diffèrent selon où on vit et d’où on écrit. L’écrivain suisse n’a pas exactement les mêmes défis que l’écrivain algérien, qui rencontre des difficultés qui ne sont pas celles de l’écrivain congolais, qui n’a pas les mêmes combats que l’écrivain iranien… certains doivent tenir tête à la censure, s’inscrire dans l’universel, être correctement distribués, penser à un modèle économique adapté à leur réalité socio-économique pour espérer s’en sortir, quand les défis des autres se limitent à la couverture médiatique.
LAC242 : Le droit d’auteur est-il bien compris et respecté au Congo ?
FANN ATTIKI: La réalité nous amène à croire que non.
LAC242 : Vous est-il déjà arrivé d’être confronté à des atteintes à vos droits : plagiat ou diffusion illégale ?
FANN ATTIKI: Le plus grand ennemi de l’écrivain, de notre ère, et de ses droits est le téléchargement illégal. En même temps, il peut devenir son plus grand allié. Sinon je n’ai jamais été victime de plagiat.
LAC242 : Dans notre monde hyperconnecté, pensez-vous que le livre conserve toujours sa place ?
FANN ATTIKI: Le livre aura toujours sa place, car il n’est en compétition contre aucun autre médium. On peut scroller toute la journée sur internet et néanmoins disposer d’un temps pour lire.
LAC242 : Quel rôle jouent les écrivains congolais face aux enjeux de la société actuelle ?
FANN ATTIKI: Je ne crois pas qu’il me revienne de répondre à cette question, il serait prétentieux de ma part de parler au nom de tous. Chacun joue sa partition autant qu’il peut sans que nos aspirations ne convergent. C’est toute cette différence qui fait la littérature.
LAC242 : Un mot de fin
FANN ATTIKI: Que dire sinon : vive le livre ! et lisons sans modération.
À travers ses mots, Fann Attiki nous rappelle que le livre est bien plus qu’un objet culturel, il est un outil de transmission, un refuge d’idées et un vecteur de liberté.
Il faut rappeler que cette journée vise à promouvoir l’envie de lire, à valoriser les auteurs et à défendre le droit d’auteur partout dans le monde.