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Formation en médecine

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plus de 800 étudiants quittent Brazzaville ce lundi pour Cuba

Le troisième contingent des étudiants congolais, composés de 862 jeunes sélectionnés par le ministère de la Santé, en collaboration avec celui de l’Enseignement supérieur, quittent le pays ce lundi 4 janvier pour la Havane où ils vont passer sept années d’études en médecine et entretien des équipements sanitaires.

 Prélude à leur départ, les ministres François Ibovi et Georges Moyen les ont reçus le mercredi 30 décembre au Palais des Congrès à Brazzaville, en présence de leurs parents afin de leur prodiguer des conseils et donner des informations utiles au voyage. En effet, circonscrivant l’évènement, le ministre de la Santé et de la population, François Ibovi, initiateur du projet, a rappelé aux bénéficiaires que les échoués seront renvoyés sans complaisance et seront remplacés par d’autres plus méritants. Selon lui, cette année onze étudiants ont été renvoyés au pays pour des raisons diverses. « C’est pour vous dire qu’il s’agit de travailler. Nous avons des engagements à respecter, des accords ont été signés avec le gouvernement cubain, il y a des obligations qui incombent aux deux gouvernements. Nous nous efforcerons de nous acquitter de nos engagements de la même façon que le gouvernement cubain s’efforcera de respecter les siens », a expliqué François Ibovi.

S’agissant des études proprement dites, le ministre de la Santé a rappelé aux jeunes que celles-ci se déroulent en espagnol qui est le principal outil de travail de l’étudiant. « Vous devez avec application assimiler la langue car si elle n’est pas bien assimilée, il vous sera difficile de suivre les études en médecine et vous pourrez effectivement échouer parce que vous ne comprendrez pas les enseignements qui vous seront donnés en espagnol. En première année de langue, vous serez entre vous, vous serez en situation homogène, mais dès la première année de médecine, vous serez avec des étudiants cubains. Il n’ y aura pas d’interprète pour traduire les cours en français », a-t-il mis en garde, insistant sur le fait que le salut passe nécessairement par une meilleure assimilation de la langue.

Le ministre de l’Enseignement supérieur, Georges Moyen, qui aura désormais la charge du dossier a, quant à lui, rappelé les critères de sélection de cette troisième vague après les deux premières (2013 et 2015). Il s’agissait notamment d’être titulaire d’un baccalauréat ; avoir obtenu une mention appréciable et avoir d’excellentes notes dans les matières réputées fondamentales pour les séries C et D : Mathématiques, sciences physiques et les SVT. « Maintenant que vous accédez au monde universitaire, il faut que vous sachiez que toute faculté de médecine repose notamment sur une tradition de rigoureuse sélection : le triplement et d’ailleurs même le redoublement sont exclus. Il faudra donc dès à présent que vous abandonnez des habitudes de facilité si elles existent. Vous devez prendre l’option du travail acharné et régulier qui constitue, à mon sens, la garantie du succès », a conseillé le professeur Georges Moyen, en sa qualité d’enseignant à la faculté de sciences de la santé de l’université Marien-Ngouabi.

Rappelant aux récipiendaires le devoir d’adopter un code de conduite honorable, en respectant les lois et règlements de la République cubaine, le ministre de l’Enseignement supérieur a indiqué que les deux pays entretenaient des solides relations depuis de très longues dates grâce, entre autres, à une coopération qui venait d’être renforcée. S’adressant aux parents, Georges Moyen a déclaré que chacun de ces jeunes gens qui quittait le pays pour la première fois, aura besoin d’un accompagnement affectif constant pour son équilibre. « Ils seront pendant un temps relativement long, séparés de vous physiquement. Ils auront besoin d’un accompagnement affectif constant pour leur équilibre, donnez-le leur généreusement ».

Rappelons qu’avec l’envoi de ce troisième contingent, le Congo disposera d’au moins 2 000 jeunes formés à Cuba en médecine dans la perspective du fonctionnement des hôpitaux généraux en construction dans les chefs-lieux des douze départements du pays.

Source:ADIAC-CONGO

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rédaction

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