MARCEL GOTÈNE PREMIER PEINTRE TAPISSIER CONGOLAIS ET UNE DES ICÔNES DE LA PEINTURE AFRICAINE
Né en 1939 dans le district d’Abala à Yaba, et mort en 2013 à Rabat au Maroc, Marcel Gotène est le premier peintre tapissier congolais.
C’est en 1951 que Marcel Gotène intègre l’Ecole de peinture de Poto-Poto et il est encadré par le peintre français Pierre Lods. Deux ans après, en 1953, Marcel Gotène réalise sa première exposition à la foire de Brazzaville. D’autres expositions se sont suivies des années après notamment : en novembre 1970 dans la banlieue parisienne, à la Troisième Biennale de Cacha ; en mai 1971, à la galerie d’Art de la Maison de l’Iran, 65, Avenue des Champs-Elysées à Paris. Sept mois après, il réalise, au 20 de la rue Cassette dans le sixième arrondissement de Paris, une exposition qui attire de hautes personnalités dont l’ambassadeur d’Autriche en France et l’académicien Louis Leprince-Ringuet.
Grâce à son ingéniosité créatrice, en 1955, Marcel Gotène se rend au Gabon où il passe un mois en compagnie de trois peintres de ses amis. Ensuite, il poursuit son périple à Douala ; après quinze jours, il va à Lagos (Nigeria) où il s’installe pendant deux mois en vendant ses tableaux dans le hall de l’aérogare.
Hormis sa formation à l’Ecole de peinture de Poto-poto, Gotène approfondit son art par des formations de qualité dans plusieurs écoles comme : l’Académie des Arts Plastiques à Paris en 1963, où il fréquente et apprend à peindre à l’huile pendant un mois. En 1969, il obtient une bourse de deux ans, attribuée par les services culturels de la Coopération.
En 1971, il est admis au Collège Technique d’Arts Graphiques à Paris où il obtient le Certificat d’Etudes en Sérigraphie. Du mois d’octobre 1969 au mois de juin 1971, Gotène a fréquenté l’Ecole technique d’Art graphique où il a fait l’apprentissage des techniques d’impression sur tissus, en préparant des maquettes sur du papier ou sur de la soie.
Comme tout peintre, l’artiste a sa sensibilité et ses couleurs préférées à savoir : le noir et le blanc, mais aussi le violet, le lilas, l’orange. Le violet surtout qui pour lui représente le calme, la tranquillité, le sommeil.
Dans sa riche carrière artistique, plusieurs récompenses lui étaient décernées telles que : une médaille d’or et une médaille d’argent à l’exposition du Centre culturel français de Brazzaville (1968), la médaille Léonard de Vinci décernée par l’Académie Internationale de Lutèce (1973) et le Prix France-Afrique décerné par la Société Internationale des Beaux-Arts (1973). Le Premier Prix du président la république du Congo en 1979, 1998 – Grand Prix du Président de la république gabonaise etc…
l’icone de la peinture congolaise avait un style propre à lui. Ce qui lui a permis d’être compté parmi les peintres africains les plus originaux.
Marcel Gotène a été marié et est père de deux filles. Sa fille aînée se prénomme Yaba, en hommage à son village natal.
En 2014, une fondation a été créée en mémoire de l’artiste. Ce, dans le but de créer un trésor historique qui portera haut le nom de l’artiste. Yaba Gotène, la fille aînée de Marcel Gotène en est la directrice. Le siège provisoire de la Fondation Gotène se trouve dans l’enceinte de l’immeuble Les Manguiers (Les Dépêches de Brazzaville).
Vitia KOUTIA