LACONGOLAISE 242

BRAZZAVILLE EN MANQUE DE SALLES DE SPECTACLE DIGNES

BRAZZAVILLE EN MANQUE DE SALLES DE SPECTACLE DIGNES

Monter sur une scène qui répond aux normes et aux exigences internationales, avec toute la logistique et le confort qui va avec, comme la salle de l’IFC, est l’un des rêves les plus ultimes d’un artiste ambitieux, épris de faire rayonner la bannière tricolore de sa mère patrie de par le monde.

Le confort booste l’expression artistique et stimule l’inspiration, dit-on. Malheureusement, la République du Congo, terre de la culture, terre de la musique, n’a pas encore une salle dédiée à l’expression artistique, à l’image de l’Olympia de Paris, de l’Adidas Arena ou comme l’IFC pour ne pas aller loin.

Le manque criard des festivals de portée internationale en République du Congo, à l’image du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo dit FEMUA en Côte d’Ivoire, du Festival Sauti Za Busara en Tanzanie, etc., fragilise en partie l’élan de l’exposition de la création artistique congolaise.

Le lancement national de la 12ᵉ édition du FESPAM n’a pas eu un impact réel, fragilisé par une stratégie de communications douteuse. Les artistes congolais se battent à leur manière pour créer, voire bricoler des scènes ici et là, pour créer des prestations modestes, etc. juste pour enfanter leur talent parce qu’ils ne sont pas stériles.

Certains artistes acceptent des cachets dérisoires parce que le plus important pour eux, c’est l’expression artistique de qualité devant un public de qualité, tout en espérant décrocher un contrat qui pourrait changer la trajectoire de leur modeste carrière. D’autres ont connu des frustrations, des humiliations rien que pour décrocher une première partie d’un évènement d’envergure.

Comme l’a dit dans l’une de ses chroniques l’éminent écrivain congolais Alain Mabanckou : « La captation du public est essentielle dans l’existence de la musique« . Ainsi, nous avons une pensée particulière envers tous ces artistes qui demandent juste une seule chose : monter sur une scène digne et communier de la plus belle des manières avec le public.

La scène donne vie à l’existence de l’artiste, du réconfort à ses efforts et de l’espoir pour réaliser ses rêves les plus fous.

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