LACONGOLAISE 242

LES ENSEIGNANTS RESTENT FERMES, LE GOUVERNEMENT N’A PAS D’ARGENT POUR LES AFFRONTER

LES ENSEIGNANTS RESTENT FERMES, LE GOUVERNEMENT N’A PAS D’ARGENT POUR LES AFFRONTER

Depuis fin septembre, les cours sont stoppés à l’université Marien Ngouabi, la principale université du pays. Les enseignants réclament le versement d’au moins trois de salaires sur le gros compte d’arriérés qu’ils traînent depuis des années.

Les enseignants souhaitent aussi être payés au même rythme que les agents de la Fonction publique. Des vieux problèmes qui paralysent chaque année académique le bon fonctionnement de cet établissement.

Faute de ressource financière, ou peut-être à défaut d’être dans le top 10 des priorités du gouvernement, Marien Ngouabi est quasiment à l’abandon. À l’arrêt total.

Les autorités ne veulent pas affronter les enseignants. Et depuis deux mois, les deux camps s’observent sans se regarder.

Les étudiants sont les plus grands perdants. Nombreux sont dans l’attente des résultats de fin d’année, tandis que d’autres n’ont pas encore pas encore passé leurs examens. Ceux qui doivent soutenir mémoires et thèses, sont presque déconnectés. Un vrai foutoir !

Par ailleurs, les lycéens qui ont été déclarés Bacheliers depuis juillet dernier ne savent pas s’ils prendront l’inscription à Marien Ngouabi. Eux aussi sont à la traîne, oisifs et déboussolés.

Curieusement, le gouvernement a choisi de mettre la chape de plomb sur le dossier. Pas de communication aux médias. La ministre en charge de l’université Marien Ngouabi est portée disparue. Ni sur le site ni en discussion permanente avec les enseignants, qui sont en sus ses collègues, encore moins dans les médias. Un gros embargo sur l’affaire.

En juin dernier, une autre grève avait frappé Marien Ngouabi. Le problème avait été traité superficiellement, c’est-à-dire du simple mercurochrome sur la plaie. Aujourd’hui, il resurgit et demande un traitement efficace.

2024 année de la jeunesse, les étudiants, privés de bourse depuis de nombreuses années, broient du noir. Sans activités académiques, nombreux sont repartis dans les villages, auprès de leurs parents.

Ceux qui sont restés à Brazzaville, sont utilisés pour participer à des activités des partis politiques et des associations, vers où ils sont transportés comme du bétail dans des bus, habillés en tee-shirt de l’événement, moyennant sandwich et 2000F CFA.

source : Arsene Séverin

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rédaction

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